LES EOLIENNES BOLLEE (1870-1910)
Les éoliennes Bollée ont été mises au point par Ernest-Sylvain Bollée (1814-1891) pour le pompage et l'élévation de l'eau. Le Sarthois a d'ailleurs été le 1er à utiliser le terme « éolienne » en tant que machine et non plus comme un adjectif. La Touraine était là aussi championne du nombre d'installations avec environ 20 % des 350 machines françaises. |
Ernest-Sylvain Bollée
En Indre-et-Loire, une petite trentaine est encore debout aujourd'hui dont certaines ont été restaurées. Voici une sélection de ces éoliennes : Saint-Avertin, en plein bois des Hâtes, allée du Fleuriste (érigée en 1885), destinée à alimenter la gentilhommière à proximité. Possibilité de visites pendant les Journées du Patrimoine généralement. |
Montlouis-sur-Loire (érigée en 1908), dans les jardins du château de la Bourdaisière donc non visible de la rue, cependant le domaine est ouvert au public pour différentes occasions entre avril à octobre (Festival de la Tomate, Fête des Plantes et des Poules...). |
crédits : carnetdevoyagedejosephine.com
Esvres-sur-Indre (érigée en 1898, restaurée en 2005), sur la route qui longe la voie de chemin de fer et sur le sentier GR 46 (qui relie ± Tours à Toulouse) ; il alimentait le château de la Villaine. L'eau était refoulée vers un château d'eau encore existant, impasse de la Baudelière. Pour plus d'infos contacter l'ASPE (Association pour la Sauvegarde du Patrimoine Evrien) : jeanclaude.pestel@laposte.net ou 02 47 34 81 20. Visites guidées pendant les Journées du Patrimoine généralement. |
Au sud de Sorigny, au bord de la nationale 10, se trouve une belle éolienne, restaurée récemment apparemment. |
Cinq-Mars-la-Pile, dans les jardins derrière la Mairie, rue Nationale (érigée en 1894, restaurée en 2007). Les tours du château de Cinq-Mars sont à proximité. Auguste-Sylvain Bollée (1847-1906) a repris la fabrication d'éolienne à la suite de son père, Ernest-Sylvain (cf. panneau ovale ci-dessous). |
Cinq-Mars-la-Pile, visible du chemin Paul-Louis Courrier et du chemin bas de la Pile, dans le Manoir privé de Bois-le-Comte (érigée en 1887, restaurée récemment). Elle se situe à 15 minutes à pieds de la Mairie, près de la pile de Cinq-Mars, l'un des principaux vestiges gallo-romains du département. Par ailleurs, voici une borne d'un des chemins de Saint Martin situé à proximité. |
Azay-le-Rideau, route de la Vallée du Lys (lieu-dit Perre), près de la Vallée Troglodytique des Goupillières. Installée en 1876, c'est la plus ancienne de Touraine encore debout ; elle était destinée au château de Mazères. |
Beaumont-la-Ronce, elle alimentait le château de Mirandolle, devenu la clinique (psychiatrique) du Val de Loire. Visible depuis la D48, 24 m de haut, 500 L par heure, 30 m de profondeur. |
Azay-sur-Cher, dans le parc du château du Côteau. Elle est visible depuis le centre équestre d'à côté, les Ecuries de la Vallée des Rois. Elle a été érigée en 1891. |
Athée-sur-Cher, à côté du château de Nitray qu'elle alimentait en eau (1885). Il manque l'hélice. |
Amboise, domaine de la Gabillière / lycée viticole, 46 avenue Emile Gounin (érigée en 1893, en très mauvais état malgré son classement aux Monuments Historiques). Dans la cour du château, non visible de la rue. |
crédits : carnetdevoyagedejosephine.com
Amboise, château de la Rouillardière, au croisement de la route de Civray de Touraine et de la rue du puit. L'une des plus originales avec sa construction en-dessous. |
crédits : carnetdevoyagedejosephine.com
Nazelles-Négron, dans le bois derrière le château de Perreux, rue de Pocé (1895 à 1898). |
crédits : Google Maps
Chédigny, visible depuis la route qui mène au château du Breuil qu'elle alimentait (1891). |
crédits : Daniel Jolivet, wikipedia.fr
Dolus-le-Sec, inaugurée en 1898, restaurée en 2001, profonde de 12 m et haute de 15. Au 1 rue de l'éolienne. Près de Loches, elle jouxte un lavoir et est facilement accessible. Comme à Cinq-Mars-la-Pile, c'est le fils Auguste qui l'a fabriquée. |
crédits : carnetdevoyagedejosephine.com
crédits : carnetdevoyagedejosephine.com
Orbigny, il y aurait une éolienne à l'Orangerie (1910), non localisée précisément. |
crédits : Joël Thibault, wikipedia.fr
Chinon, à proximité du Prieuré de Saint-Louans, visible depuis le quai Pasteur (1877, restaurée récemment). |
Yzeures-sur-Creuse (1893 ou 1897) au lieu-dit Laireau chez un particulier, à quelques centaines de mètres à l'est du dolmen la Pierre levée de Confluent et du casino de la Roche-Posay. |
Vivy (en Maine-et-Loire, près de Bourgueil), cette éolienne de 7 tonnes et 21 m de haut appartenait au château de Salvert, elle fut restaurée en 1996 et installée au milieu du rond-point de la Ronde. Elle est visible depuis l'autoroute A85, près de la statue Artcheval, plus grande statue équestre au monde. |
Pouant (dans la Vienne, près de Richelieu), le gîte de l'Eolienne au lieu-dit Puyraveau peut se louer, il en possède une. |
crédits : fdmf.fr
Autres éoliennes, souvent visibles uniquement de loin car dans des domaines privés : - Azay-sur-Cher, château (de) Beauvais (érigée en 1879), non localisée précisément - Cinq-Mars-la-Pile, château de la Bruyère (1887) à l'ouest du château - Nouzilly, château de la Roche d'Ambille (1881, restaurée récemment) - Neuillé-Pont-Pierre, domaine de la Donneterie (D68), non localisée précisément - Neuvy-le-Roi, ferme de Platé (à côté du domaine de la Donneterie), non localisée précisément - Cheillé, manoir de la Touche, 24 rue du Vieux Chêne, non localisée précisément - Genillé, 2 éoliennes, l'une de 1884 et l'autre de 1888. Installées à la ferme de Marolles, visibles depuis la D511 au lieu-dit la Ferme Neuve - Loches, il y aurait une éolienne Bollée rue de la Chauvellerie, sa tête de turbine serait absente (1902), non localisée précisément - Bourgueil, dans le parc avenue Jean Causeret, non localisé précisément (1878) - Restigné, château de la Philberdière, 43 rue de Lossay (1885) |
Autres sites sur ces éoliennes :
Archiving Industry
Le Carnet de Voyage de Josephine
Les Béliers Hydrauliques : L'entreprise Bollée a aussi produit pendant la deuxième moitié du XIXème siècle des béliers hydrauliques. Ce système, mis au point à partir de 1792 par Joseph-Michel Montgolfier (1740-1810, le co-inventeur de la montgolfière), permet d'élever l'eau d'une rivière sans moteur ni énergie (principe de fonctionnement ICI). |
Joseph-Michel Montgolfier
Là aussi la Touraine était l'une des régions les mieux équipées de France, de nombreux châteaux ou moulins sur des affluents de la Loire en possédaient. L'un des plus facile d'accès et encore en état se trouve à Fondettes, rue de Charcenay, au bord de la Choisille. Il alimentait le château de la Plaine, construit par le banquier et ancien maire de Tours Eugène Goüin (1818-1909), appartenant aujourd'hui au lycée agricole fondettois. |
crédits : geocaching.com
Le modèle ci-dessus fut installé en 1869 mais c'est la duchesse de Dino (1793-1862, maîtresse de Talleyrand) qui fut l'une des pionnières en installant un bélier dans son château de Rochecotte à Coteaux-sur-Loire (30 Km à l'ouest de Tours). D'autres béliers (ou du moins le bâtiment qui les abrite) sont visibles à Reugny, Monts, St Paterne-Racan, Montrésor... |