LES QUATRE TALISMANS

 

Selon le livre de la Seconde Bataille de la Plaine des Piliers, les Tuatha dé Danann ont apporté avec eux quatre objets magiques : la Pierre de Fal, l'Epée de Nuada, la Lance de Lug et le Chaudron du Dagda.

 

La Pierre de Fál :

Elle est ammenée de Falias. Aussi appelée la Pierre du Destin, elle avait le pouvoir de prédire si un roi était digne de gouverner. Elle pouvait aussi condamner ou innocenter un suspect ou dire si une femme stérile pourrait un jour enfanter. C'est le seul des quatre talismans qui est une existence concrète, il se trouve sur la colline de Tara (à Castleboy, Irlande).


crédits : Przemysław Sakrajda, wikipedia.fr

L'Epée de Nuada :

Rapportée de Findias, elle était si tranchante qu'elle pouvait couper le métal. Elle était aussi tellement brillante qu'on la surnommait « l'Epée de Lumière ». Ayant plutôt l'aspect d'un glaive (avec une lame courte), elle pourrait avoir inspiré Excalibur, l'épée du roi Arthur.

 

La Lance de Lug :

Venue de Gorias, grâce à elle Lug possède à la fois la puissance guerrière et la sagesse. Elle a le pouvoir de provoquer la foudre et quand on la jette elle ne rate jamais sa cible. Pour acquérir cette sagesse Lug se transperça le flanc et son sang fut recueilli dans le chaudron du Dagda, cf. ci-dessous. Ce mythe est étonnamment proche de celui de la lance de Longinus (Longin) qui perça le flanc du Christ sur la croix, le sang de ce dernier étant récupéré par Joseph d'Arimathie dans le Graal d'après la tradition. La plus célèbre relique supposée de la Sainte Lance est exposée au palais de la Hofburg à Vienne (Autriche). Dans la série de BD « Les Druides » (Jacques Lamontagne au dessin, Jean-Luc Istin et Thierry Jigourel au scénario) le tome 3 paru en 2007 fait de cette lance la protectrice de la légendaire cité d'Ys.


© Soleil Productions

Le Chaudron du Dagda :  

Ce chaudron vient de Murias. Il ne se vide jamais, un peu comme la corne d'abondance de la mythologie grecque. Il peut ainsi rassasier n'importe qui et peut aussi ressusciter les morts que l'on met dedans. C'est probablement le prototype du Graal. Le chaudron de la potion magique de Panoramix dans les Aventures d'Astérix en est peut-être aussi inspiré. Un autre chaudron est célèbre dans la culture celtique, galloise par contre, est le chaudron de Ceridwen, du nom d'une magicienne qui y prépara une potion censée donner la connaissance et la sagesse, cf. annexe XXXXXXXX. Dans une des quatre branches du Mabinogi (Branwen, fille de Llyr) il est question d'un chaudron qui permet de ressusciter les morts, par contre ils perdent l'élocution après. Enfin, il peut se rapprocher du chaudron de Gundestrup, trouvé au Danemark en 1891 et exposé au Musée National à Copenhague, sur lequel on voit un personnage jeté dans un chaudron.


crédits : jfbradu.free.fr - Claude Valette, wikipedia.fr

Il est probable que les dieux Cernunnos et Taranis y soient représentés (avec des bois de cerf pour l'un et une roue pour l'autre).


crédits : Claude Valette, wikipedia.fr